lundi 24 décembre 2012

Quand Guécélard confirme son départ, on refait l'histoire


Jeudi dernier avait lieu un nouveau vote communautaire sur le départ de Guécélard de la communauté de communes Orée de Bercé-Belinois.

Bien que ce même conseil se soit déjà prononcé sur la même question en septembre 2011, c'était sans compter sur les subtilités des procédures légales en la matière.

Puisque ce « divorce » n'avait pas été prévu par le projet de schéma départemental, le Préfet a préféré ne pas l'inclure dedans. Il n'a jamais pris d'arrêté entérinant ce passage de Guécélard d'une communauté vers une autre. C'est une façon subtile pour lui d'indiquer que cette démarche de Guécélard n'avait aucun logique évidente, mais qu'il s'agit simplement d'une volonté politique.
Dès lors, la préfecture impose que ce genre de séparation, même si elle a bénéficié d'un avis favorable de la Commission départementale il y a plus d'un an, passe par la procédure ordinaire de changement d'interco, procédure beaucoup plus démocratique car nécessitant un vote de tous les conseils municipaux concernés par le projet.

Du coup, ce sont toutes les communes qui souhaiteraient changer d'interco alors que ça n'a pas été prévu initialement par la préfecture, qui voient leur rêve retomber comme un soufflet. En effet, les communes partenaires ont désormais la possibilité de s'y opposer, deux fois: d'abord au moment du vote du conseil communautaire, ensuite au sein de chaque conseil municipal.

Dans ces conditions, nous avons bien senti l'inquiétude de quelques élus de Teloché lors du conseil communautaire de jeudi dernier...

Toutefois, ce n'est pas ce qui aura le plus marqué les personnes qui ont assisté au débat, c'est plutôt le numéro impudique de vierge effarouchée du Pdt insistant plusieurs fois sur « les souffrances de Guécélard »...
Certes, le départ est motivé par l'éloignement de cette commune par rapport aux principaux services communautaires, alors que depuis la récente réforme de la fiscalité locale, elle contribue davantage qu'auparavant au budget communautaire. Il est motivé aussi par le fait que la zone d'activité de la Belle Etoile qui s'étalait sur Moncé-en-belin et Guécélard, n'a prospéré que sur Moncé.

Alors justement, il est assez ridicule que le Pdt, maire de Moncé, joue ce sketch de la souffrance infligée par la CCOBB parce qu'elle n'a pas donné suite aux projets de développement côté Guécélard. Certains élus ont rappelé que le Pdt est aux commandes depuis 2001 ! Mais voilà, celui-ci rejette la faute sur les nombreux élus de son conseil qui ont siégé à la commission des finances, alors que lui ne s'y rendait même plus, au moment où le projet de retrait de Guécélard a fuité (6 mois avant la première annonce). Il était compréhensible que les élus deviennent extrêmement prudents, étant donné que les investissements réalisés n'auraient aucunement garantis que Guécélard renonça à son projet de départ. Les guécélardais vivent du côté de la Suze et non du Belinois. En outre, deux grosses communes qui ont eu des zones d'activité financées ont aussi manifesté leur souhait de partir après (Moncé et Teloché). Pour expliquer la prudence des membres du conseil, on pourrait aussi reparler de la perte de confiance dans un Pdt opaque lorsqu'il s'agit de monter des projets sur les zones d'activité...

D'autres élus ont rappelé que c'est Moncé qui a insisté pour que Guécélard soit accepté lors de la création de la communauté, alors qu'elle n'était pas dans le canton d'Ecommoy (qui avait toute sa cohérence pour un territoire communautaire unique). Ce chantage a fait que St-Mars d'Outillé et Brette les pins ont finalement refusé d'entrer dans la CCOBB et ont pris la décision ensuite de se marier avec Parigné l'Eveque et Changé. Or, ce n'est par philanthropie que Moncé voulait Guécélard ! C'est parce qu'ayant déjà un syndicat en commun avec Guécélard pour la zone en question, il aurait fallu que Moncé paye à Guécélard sa part, avant d'entrer dans la CCOBB.

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